La présence de l’extrême-droite est de plus en en plus envahissante.
Le contexte international subit une vague réactionnaire inquiétante. Au Brésil, si la courte victoire de Lula doit nous réjouir, elle ne peut masquer la réalité des dégâts immenses produits par la politique de Bolsonaro et le soutien d’une bonne partie de la population.
Aux Etats-Unis, les relativement bons résultats des démocrates aux élections de mi-mandat ne doivent pas masquer la violence, l’intolérance et les mensonges colportés par le mouvement « Make America Great Again », pro-trump qui polarise la société américaine.
Dans de nombreux pays européens, l’arrivée au pouvoir de partis d’extrême droite se révèle destructrice pour les droits des salarié·es, des femmes, des personnes LGBTQI+, des migrant·es et dangereuse pour les libertés publiques : droit de grève des enseignant·es en Hongrie, refus de respecter le droit international en matière de protection des réfugié·es et suppression des allocations chômage en Italie.
A chaque fois que l’extrême droite arrive au pouvoir, elle fracture davantage la société et génère toujours plus d’inégalités. Elle casse les conquis sociaux et engendre une violence croissante. Elle impose le triptyque identité-insécurité-immigration dans le débat politique et public. Une fois au pouvoir, elle est difficile à déloger et quand elle part, elle laisse des stigmates pour préparer son retour.
En France, nous ne sommes guère à l’abri du péril fasciste. Le Rassemblement National, grâce à sa stratégie de dédiabolisation et son discours teinté de social, a su conquérir une bonne partie de l’électorat et faire entrer 89 député·es à l’AN sans la proportionnelle. Il s’engage désormais dans la voie de la normalisation et de la respectabilité pour s’ancrer durablement dans le paysage.
Et l’incident récent à l’Assemblée Nationale montre que ce parti est toujours ouvertement raciste et xénophobe.
Le gouvernement actuel porte la responsabilité d’une politique qui fait la promotion des idées de l’extrême-droite et les banalise en amalgamant la NUPES et le RN, en assimilant les militant·es écologistes à des « éco-terroristes » ou les migrant·es à des délinquant·es, en instrumentalisant la laïcité pour faire diversion et entretenir un climat islamophobe.
Il entend faire régner son ordre libéral et autoritaire en matant toute forme d’opposition et de résistance et en criminalisant l’action militante : Kaï Terada, lycéen·nes de Nanterre, militant·es contre les méga-bassines, mouvements citoyens portant des alternatives au capitalisme.
Notre responsabilité est de contrer sa politique antisociale par tous les moyens en occupant tous les espaces permettant de réaffirmer notre projet de société émancipateur, porteur de valeurs de solidarité et d’égalité.Ces discours, parfois masqués derrière des préoccupations sociales qui sont de pure façade, s’accompagnent de pratiques violentes qui sont une menace pour chacun-e d’entre nous, pour la société toute entière.
Parce que la FSU est attachée à des valeurs pour une autre société plus égalitaire, plus féministe, plus écologique, plus solidaire, de lutte contre le racisme, qu’il faut porter haut et fort notre projet, combattre ces discours, refuser la banalisation de la haine par tous les moyens.