Face à une dotation qui met en difficulté de nombreux établissements, les organisations CGT Educ’action, FSU, SNALC, UNSA Education, Sud Education de l’Aveyron appellent à un rassemblement le mercredi 15 février à partir de 14H00 devant la Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale de l’Aveyron
Le gouvernement a en effet fait le choix de continuer de dégrader les conditions de travail et d’apprentissage. Dans le Premier degré, il a ainsi signé le retour des suppressions de postes. Le Second Degré voit, quant à lui, la politique d’austérité budgétaire se poursuivre dans dans la droite ligne du quinquennat précédent : 481 suppressions de postes à la rentrée 2023, ce qui porte à 8381 le nombre de suppressions d’emplois en 6 ans !
En cette période de préparation de rentrée 2023, les conséquences de ce budget comme celle de la suppression de la technologie en 6ème se concrétisent dans les établissements .
Alors que le premier degré subit une année catastrophique en terme de remplacement, seulement 2 postes de titulaire remplaçant.es seront crées, que la création de moyens d’aide, d’accompagnement aux élèves allophones et aux enseignant.es qui les accueillent est inexistante, que la sous dotation chronique de RASED oblige les enseignant.es à la débrouille face à la multiplication des inclusions, que les AESH sont méprisé.s, il est temps de dire STOP aux dégradations des conditions de travail.
Dans l’académie, le taux d’encadrement des élèves recule, et il manque une centaine d’emplois de professeurs pour le garder constant.
Le Second degré est fragilisé dans la plupart des départements de l’académie : 11 postes supprimés dans notre département de l’Aveyron pour le second degré ! (Pour rappel la dotation du premier degré conduit à la suppression de 4 postes)
Si la Haute-Garonne bénéficie de 95 postes supplémentaires, soit l’équivalent de 2 collèges moyens, la hausse des effectifs en collège et lycée y sera de près de 1.600 élèves, soit 4 collèges moyens.
Le département de l’Ayeyron, comme d’autres, sert dès lors de variable d’ajustement, et la « solidarité territoriale » souvent invoquée par le rectorat est en fait un moyen de camoufler l’insuffisance des moyens octroyés pour permettre l’amélioration des taux d’encadrement (et donc la diminution des effectifs) partout où cela est nécessaire, de même que garantir le maintien d’une offre de formation de proximité riche.
Le service public d’éducation doit être renforcé, dans notre département comme ailleurs : c’est pour appuyer cette exigence qui passe par des moyens supplémentaires afin d’assurer de bonnes conditions d’apprentissage que nous nous rassemblerons devant l’inspection d’académie. L’intersyndicale appelle les parents à soutenir cette démarche et à participer à ce rassemblement.