Face aux inégalités grandissantes, au sentiment d’abandon d’une grande partie de la population, il était attendu du Président de la République qu’il apporte des réponses en terme de pouvoir d’achat, du rôle des services publics et d’une fiscalité plus juste afin d’améliorer les conditions de vie de tous les salarié-es, chômeurs, retraité-es et jeunes.

S’il répond par 100 euros supplémentaires pour les salarié-es au SMIC, par la défiscalisation et la désocialisation des heures supplémentaires, réactivant ainsi la mesure phare du quinquennat de Nicolas Sarkozy « travailler plus pour gagner plus » avec laquelle la FSU est en désaccord, par l’annulation de la hausse de la CSG pour les retraites inférieures à 2 000 euros et par une éventuelle prime de fin d’année soumise au bon vouloir des employeurs, le Président est resté silencieux sur d’autres sujets.

Il n’a ainsi rien dit sur les bas salaires en général, les minimas sociaux et n’a rien annoncé pour les chômeurs, les jeunes. Il est resté également trop silencieux sur les plus de 5 millions d’agent-es de la Fonction publique.

Le Président n’a rien dit non plus du financement de ses mesures, sinon qu’elles ne coûteraient rien aux employeurs et que l’impôt sur la fortune ne serait pas rétabli, ce qui revient à les faire supporter par les contribuables et par le budget de l’État.

Certaines annonces confirment d’ailleurs si on en doutait cette orientation : il y a quelques jours, le Sénat a par exemple fait voter de nouvelles suppressions de postes pour le second degré (de 2650 suppressions de postes à 2950) et le passage d’un à trois jours de carence !

Le point d’indice reste gelé.

Le Président confirme une réforme de l’Etat et de la fonction publique dans l’objectif d’une meilleure maîtrise de la dépense publique. 

Pourtant, la FSU avait mis en garde contre toute tentation d’utiliser une nouvelle fois la Fonction publique pour payer les nécessaires mesures sociales à prendre.

Pour répondre à la crise profonde de notre pays, il est indispensable de dégager les moyens budgétaires nécessaires. Sans réforme fiscale juste et plus redistributive, sans le rétablissement de l’ISF, toutes mesures sociales resteront limitées.

Or, le président a confirmé implicitement la poursuite des politiques libérales mises en œuvre depuis 18 mois : budget 2019, suppression de l’ISF, réforme du système des retraites, financement du chômage, réorganisation de l’État…

Concernant la jeunesse et les questions d’Education et de formation, le Président a considéré que les politiques en cours répondaient aux exigences. Or, les jeunes sont aujourd’hui mobilisés pour des perspectives d’avenir meilleures que celles promises avec les réformes actuelles (réforme du lycée, Parcours Sup…). Des réformes qui remettent en cause la professionnalité des enseignant-es , leurs conditions de travail et celles d’apprentissage de leurs élèves.

La FSU réitère sa demande de d’ouverture de discussions avec les organisations de jeunesses et celles représentatives des personnels de l’Education.

C’est pourquoi, la FSU invite à développer et à participer à toutes les initiatives qui s’organisent de manière unitaire large dans le cadre de la journée d’action du 14 décembre (grève, rassemblements, manifestations, AG avec les personnels…).

 Le vendredi 14 Décembre 

  • Rodez : Devant le Palais de justice 14h30
  • Millau : Devant la Mairie 14h00
  • Decazeville : Parking du Mac Do 16h00
  • Villefranche de Rouergue : Devant la CPAM 16h00
  • St Affrique : Devant le centre des impôts 16h00