Tout·es à Rodez!
Manifestation départementale : 14h30 Jardin public

Mercredi 29 janvier

Veille de la conférence de financement

Manifestons notre  opposition au projet de réforme des retraites par points et exigeons son retrait

Le communiqué Fonction Publique

Le tract intersyndical départemental

Communiqué Éducation nationale: sortir du déni

A ce jour, la détermination de celles et ceux qui luttent dans ce mouvement est intacte. L’opinion publique n’a pas basculé et reste majoritairement du côté des grévistes. Depuis le mois de décembre nous sommes dans la grève, dans la lutte avec les salarié·es, GJ, sans-emplois, retraité·e mobilisés pour dire non aux retraites Macron. Cette réforme, comme celle récente de l’assurance chômage, remet en cause tout notre système de protection sociale. On ne le répètera jamais assez : nos pensions vont baisser, nous travaillerons plus longtemps. Le gouvernement reste sourd, droit dans ses bottes, et espère nous enfumer avec son pseudo abandon de l’âge pivot remplacé par un âge d’équilibre dont la presse vient de révéler qu’il avait bien vocation à être reculé pour faire travailler plus longtemps. Ce n’est plus de l’enfumage c’est fumisterie méprisante de pyromanes des acquis sociaux qui ont été des conquis sociaux. Mais nous nous tenons bon !

Plus un jour sans son action spectaculaire : fermeture du musée du Louvre, concerts en plein air offerts par les danseurs de l’Opéra de Paris, des députés de la majorité et des ministres chahutés dans leur cérémonie de vœux, le président de la République et son épouse qui perturbés lors de leur sortie au théâtre des Bouffes du Nord à Paris. On n’a non plus jamais vu des avocats lancer leur robe aux pieds de leur ministre, des personnels soignants leur blouse blanche, des agents du mobilier national déposer leurs outils, des inspecteurs du travail leur code, des enseignant·es jeter des manuels scolaires. Les expressions de la colère face à un projet de réforme insupportable mais aussi face à des contre-réformes qui rentrent en résonance avec cette logique libérale se multiplient

Blanquer se fout de la gueule des enseignant·es, leur fait miroiter une augmentation de salaire mais avec des contreparties, allongement du temps de travail, bivalence, nouvelles missions…Si notre secteur est aussi mobilisé c’est que nous en avons marre d’être attaqué·es de toute part. « École de la confiance », réforme de la voie pro, réforme du bac… L’Ecole Blanquer c’est l’école de l’austérité, une école élitiste (Parcoursup, éducation prioritaire abandonnée, fin du bac comme diplôme national…), une école autoritaire et managériale (perte de la liberté pédagogique, évaluationite permanente, (éval CP).

Cela fait les gros titres : les inscriptions aux concours de l’enseignement sont encore une fois en baisse. Rien de surprenant, les enseignant·es sont mal payé·es, mal traité·es. Mais ils.elles sont dans la rue !

 

Il peut bien dire que tout va bien dans les médias, M Blanquer doit tout de même s’inquiéter en voyant la mobilisation monter en puissance contre la tenue des E3C (nouvelles épreuves en contrôle contenu, passées en classe de première, comptant pour l’obtention du bac). Pour les personnels des lycées déjà en grève, pour tous ceux qui se mobilisent contre les E3C, des enseignant·es aux parents d’élèves en passant par les élèves, le bilan est fait : les E3C c’est la mise au pas des personnels et une pression phénoménale pour les élèves. Mais c’est surtout l’inégalité de traitement sur le territoire. L’injustice institutionnalisée, comme pour le projet de retraite, qui au nom de l’universalité renvoie chacun à sa fragilité individuelle face aux aléas de la vie professionnelle.

 

Le gouvernement ne cède rien : il continue à répondre à la contestation par la répression (arrestations et garde-à-vue de plus en plus nombreuses de militant-es, y compris syndicaux – on le voit même dans ce département ! )- et les violences policières se répètent et sont nombreuses. Il ne cède rien sur la méthode : il annonce déjà qu’il procédera par ordonnances pour imposer sa réforme, ce qui ne laisse aucun doute sur la marge laissée à la concertation d’ici avril. Après le conseil des ministres, il y a le débat parlementaire et même si le gouvernement finit par faire adopter sa loi, rien ne sera figé avant un moment !

Nous ne laisserons pas ce gouvernement de riches agissant sans scrupules, détruire notre patrimoine commun !

C’est toujours et encore non à la retraite par points qui favorise les assurances individuelles et la capitalisation !

Alors tout·es ensemble continuons à agréger toutes nos forces face à un président autoritaire et méprisant, un gouvernement qui agit sans scrupule et violence pour obtenir le retrait !