Les professeur·es des lycées professionnels ont déposé les cartables et les outils pour exprimer leur totale opposition au projet de réforme Macron et exiger son retrait. Nous étions 62 % en grève et dans l’action devant nos lycées pros, les rectorats, les DSDEN et dans les manifestations partout sur le territoire.
Nos élèves sont invisibles, nos formations sont invisibles, les métiers auxquels nous préparons sont invisibles et, malgré toute la volonté du ministère pour renforcer la relégation sociale et scolaire de la voie professionnelle, nous PLP avons répondu présent·es mardi 18 octobre à l’appel d’une intersyndicale unanime ! Nous avons redonné de la dignité à nos métiers et à nos lycées professionnels en donnant à voir, par notre présence dans la grève, notre détermination à ne pas laisser le gouvernement et le ministère saccager l’avenir de nos élèves. Les opérations de communication du ministère ne fonctionnent plus et nous restons résolu·es à refuser le cadre imposé de la réforme ! Car si la réforme n’est pas écrite comme le prétend Carole Grandjean devant l’Assemblée nationale, le cadre est bien là. Ce premier recul communicationnel, à mettre au crédit de cette grève historique, est loin de satisfaire les PLP.
Le SNUEP-FSU demande en urgence des concertations académiques et nationales avec les organisations syndicales de l’Éducation nationale d’abord. Le ministre doit maintenant écouter ses personnels et leurs représentant·es syndicaux. Il est urgent de tirer un bilan rigoureux et objectif des difficultés avérés de nos élèves sur la base de données sérieuses en amont de toute perspective plus large de concertation. Le ministre doit dans un premier temps desserrer le calendrier contraint car aucune réforme, d’ampleur ou non, ne peut ni ne doit être arbitrée en janvier pour une mise en œuvre en septembre : c’est une aberration pour les jeunes mais aussi pour les personnels.
Ce que nous avons entamé par cette première étape de mobilisation est historique et nous devons en être fier·es ! Nous devons continuer à échanger entre collègues en heures d’information syndicales, en stage et en assemblées générales, pour continuer à construire le rapport de force, pour gagner et pour contraindre le ministère à écouter nos revendications : nos lycées professionnels et nos formations doivent être renforcées, nos métiers confortés, nos salaires revalorisés et les parcours scolaires des élèves sécurisés et augmentés.
Le SNUEP-FSU continue de porter haut et fort la voix des PLP qui s’est largement fait entendre mardi. Il soutient les collègues mobilisé·es dans leurs établissements. Dans l’intersyndicale mercredi soir, il portera aussi la nécessité de préparer un nouveau temps fort à la rentrée car le préalable à toute concertation sereine et sérieuse est bien le retrait du cadre imposé dans ce projet de réforme. La balle est dorénavant dans les mains du ministre. Charge à lui de l’envoyer dans la bonne direction : vers le patronat ou vers les personnels et les jeunes dont il a la responsabilité !