La crise sanitaire n’en finit plus de révéler les problèmes lourds que connaît le Second degré depuis de trop nombreuses années, et que la politique de J.M. Blanquer aggrave depuis trois ans et demi : effectifs de classes trop lourds, programmes inadaptés, vies scolaires précarisées et en sous-effectifs, mise à l’écart des Psychologues de l’Education, insuffisante reconnaissance des AESH… Ce à quoi il faut ajouter l’insuffisance des dotations en personnels territoriaux .
Depuis septembre, les AED, très proches des élèves de par leurs missions, sont mis à rude épreuve : ils et elles sont très exposé.e.s au virus, en contact direct avec les élèves dans les lieux où le respect des gestes barrières n’est pas toujours possibles, comme à la cantine. Les AED payent le prix fort : pression et surcharge de travail avec la mise en place des protocoles sanitaires dans les établissements, remplacement au pied levé dans des établissements limitrophes,…
Déjà mobilisé.e.s en nombre le 10 novembre dernier, les AED appellent à faire valoir collectivement leurs droits, et à poursuivre et renforcer les mobilisations. Le SNES-FSU et la FSU, avec d’autres organisations syndicales, soutiennent la mobilisation du mardi 1er décembre voir ici https://www.snes.edu/article/appel-intersyndical-soutien-aux-mobilisations-des-aed/ (Des préavis de grève ont été déposés à cet effet)
Sur le périmètre de l’Académie de Toulouse, le SNES-FSU a décidé de faire de cette journée une occasion de faire entendre la voix personnels et des établissements. Pour cela, il appelle :
– à la tenue de réunions collectives et l’organisation de mobilisations, sous toutes les formes qui apparaîtront possibles localement : HIS, Assemblées générales, actions aux abords des établissements, grève, etc ;
à l’interpellation systématique de l’institution (courriers aux IPR, courrier au recteur, motions et expressions des AG), à l’interpellation des parents, des élus locaux et des parlementaires, en dressant la liste des besoins de chaque établissement, notamment en personnels pour assurer les allègements d’effectifs, soulager les vies scolaires, assurer le bon fonctionnement des CDI, de l’aide à l’orientation, des infirmeries, l’entretien des locaux, etc ;
à l’affichage, sur les casiers, des revendications salariales dans le cadre de la campagne nationale que mène le SNES-FSU et en appui de ses analyses ;
à dénoncer les faux-semblants de la communication institutionnelle qui refuse d’adapter les programmes à la réalité de la catastrophe pédagogique du printemps et des difficultés de cet automne (pétition en ligne), ou entend promouvoir des palliatifs numériques qui ont pourtant démontré des 6 derniers mois leur rôle-clef dans le creusement des inégalités entre élèves et l’accroissement de l’hétérogénéité des classes ;
à soutenir concrètement les mobilisations des AED plus particulièrement engagées ce 1er décembre (voir le tract spécifique Vies Scolaires) ;
à débattre des suites à donner à cette journée.