L’intersyndicale appelle à faire du 24 janvier, jour où le projet de réforme des retraites sera présenté en conseil des ministres, une puissante journée de grève et de manifestations interprofessionnelles.

Lancée depuis le 5 décembre dernier, avec plusieurs temps forts toutes ces dernières semaines, la mobilisation se poursuit contre une réforme des retraites injuste pour l’ensemble du monde du travail et tout particulièrement pour les enseignantes et les enseignants.Les annonces d’un retrait « provisoire » de l’âge d’équilibre pour bénéficier d’une pension à taux plein ne trompent personne, pas plus que les promesses d’une revalorisation salariale pour les personnels enseignants dont on ne sait toujours pas à qui elle bénéficiera, pour quel montant, dans quels délais et en échange de quoi.
Et les 500 millions d’euros promis en 2021 par la rue de Grenelle, les dix milliards évoqués à l’horizon 2037, tout comme l’augmentation de quelques dizaines d’euros annoncée par le ministre pour les débuts de carrière, restent à concrétiser. Les attentes coté retraite restent les mêmes.

En même temps la mobilisation contre la réforme des retraites est alimentée par celle contre la réforme du bac. Le mouvement de contestation des épreuves du controle continu prend de l’ampleur. Des professeurs des lycées rejettent l’inégalité entre les candidats qu’introduit la réforme et l’impréparation de la réforme sur le terrain. Le rejet de la réforme du bac, avec les E3C, offre un exutoire à la colère enseignante.

Trois journées d’action

Les enseignant·es restent  la profession qui a le plus à perdre d’ un nouveau calcul de leur pension effectué non plus à partir de leur salaire des six derniers mois d’activité, mais sur l’ensemble de leur carrière. Quoi qu’en dise la communication du gouvernement, les femmes, qui perçoivent déjà aujourd’hui une pension inférieure à celle de leurs collègues masculins et constituent la grande majorité de la profession, seraient encore plus pénalisées par ces nouvelles dispositions.
Enfin, avec cette réforme, l’âge de départ requis pour bénéficier d’une pension à taux plein va continuer à reculer. Ce qui contraindra notamment les générations nées à partir de 1975, soit à travailler au-delà de 64 ans, soit à partir avec une pension sensiblement réduite.En plus le ministre exige une transformation du métier en échange d’une éventuelle revalorisation. Pour les enseignants, la réforme gouvernementale aurait des conséquences particulièrement fortes et à long terme.

Pour toutes ces raisons, la FSU et les autres organisations réunies dans l’intersyndicale, invite l’ensemble des personnels à participer aux mobilisations multiformes organisées les 22 et 23 janvier prochains. Il les appelle à être massivement en grève et à manifester partout en France le 24, jour où le projet de réforme sera présenté en conseil des ministres.

COMMUNIQUE INTERSYNDICAL DE LA FONCTION PUBLIQUE