• Pressions sur les personnels
• Protection sanitaire
• Conséquences sur le travail et la santé
• Avis et commentaires

PRESSIONS SUR LES PERSONNELS

• « Pression pour accepter les heures supplémentaires pour des dispositifs particuliers, pour faire la « continuité pédagogique »(collège)

• « Annonce ce jour en visioconférence de la demande de contribution des infirmières de l’éducation nationale aux remontées d’informations de « tracing » sur la plateforme PETRA de la CPAM. Il s’agit de durcir le glissement de nos missions vers des tâches administratives dans une structuration de type « services ». Comment mener nos missions prioritaires d’accueil, de soins, d’écoute et de prévention dans un tel contexte? » (infirmière de l’EN)
  

PROTECTION SANITAIRE

•  » La difficulté d’application des gestes barrière et du respect du port du masque se pose de plus en plus sur notre établissement. Nos élèves ne sont pas simples c’est sûr mais c’est plus compliqué que cela. Notre directrice claironnait à la rentrée une fermeté qui n’avait rien de réaliste lorsqu’elle disait aux élèves qu’un élève qui serait surpris à 3 reprises sans le masque sur le nez sur des temps où il s’impose serait exclu. Son discours est totalement passé à la trappe car si elle appliquait ce qu’elle a dit l’établissement serait vide…. » (établissement spécialisé)
  

• « Poids du cartable très lourd à cause du transport sur chaque installation du gel, du savon, du virucide et sa lingette. » (collège)
  
  

• « Pas de gel hydroalcoolique dans les classes surchargées. 5 masques uniquement » (collège)
  

• « Masques chirurgicaux non fournis.  » (collège + école promaire)
  

• « Fréquentation de l’école par une centaine d’adultes tous les jours qui essaient de circuler dans des couloirs très étroits. » (école maternelle)
  

• Animation pédagogique sans garantie de maintien de distanciation sociale. (collège)

CONSÉQUENCES SUR LE TRAVAIL ET LA SANTÉ

• « La particularité de l’enseignement de l’EPS fait que les élèves enlèvent le masque pendant la pratique. Un protocole lourd à faire respecter. Les distanciations sont très compliquées à faire respecter. C’est une source de stress pour les collègues tant au plan de la santé « de leurs élèves que pour la leur. Se pose aussi la question de la désinfection des locaux et du matériel: comment pouvons-nous enseigner et assumer en plus la désinfection du matériel très chronophage. Le personnel des établissements scolaires se retrouve en sous-nombre pour assurer cette tâche.  » (collège)
  

• « Difficultés de faire cours avec le masque : paroles inaudibles, perte d’attention, difficulté dans la communication non-verbale, la connaissance des élèves, plus grande introversion des élèves timides. Chez les élèves : plus d’absences ponctuelles, perte des réflexes d’élève (travail, matériel, révision). Parents : plus inquiets, demandent la continuité pédagogique. » (collège)
  

• « Agents de service: remplacement des agents de service. Augmentation de la charge de travail pour les mêmes agents. Communication aux collègues tardive et absence de communication aux familles. Confusion et changement des protocoles (personnes à risque ne le sont plus, augmentation du nombre de cas avérés pour fermer la classe). Inquiétudes de certains collègues et désinvolture d’autres ce qui crée des tensions. » (collège)
  

• « Aucune prise en charge des difficultés rencontrées. Double travail (élèves en éviction) » (collège)
  

• « Travailler avec un masque se révèle particulièrement fatigant. Il est quasiment impossible de porter des lunettes avec les masques fournis par notre employeur. J’ai quotidiennement des maux de gorge (nous devons forcer notre voix) et de tête. Les élèves lisent moins bien nos expressions du visage donc la compréhension est plus difficile. Les exercices phonologiques quotidiens en maternelle, et presque de chaque instant sont impossibles. Les consignes contradictoires de notre hiérarchie (apprises dans les médias) ne permettent pas d’établir une relation de confiance dans l’école et en particulier avec les parents. Les consignes de non brassage sont contraignantes au niveau pédagogique (pas décloisonnement) et dans l’organisation matérielle (récréations décalées…), alors que les élèves sont « brassés » dans les autres structures telles que restaurant scolaire et accueil périscolaire. Quel est le sens de nos efforts dans ce cas ? » (école élémentaire)
  

• « Travail avec le masque, maux de tête, essoufflement. Difficulté pour entendre les élèves. » (lycée)

AVIS ET COMMENTAIRES

• « Au-delà des évolutions nationales du protocole sanitaire, évolutions qui auront débouché sur la conclusion hasardeuse que le masque serait le remède à tout (alors que son intérêt était fort limité au début de la pandémie lorsque notre pays manquait de masques) »
  

• « On est dans le discours à tous les niveaux et tout le monde fait semblant. Tout cela n’est qu’un vaste cinéma dont nous sommes les témoins obligés. »

• « Des informations qui ne nous parviennent pas de la part de notre hiérarchie concernant les élèves malades : pourquoi nous cache-t-on les choses alors que l’on proclame partout que la transparence est de mise. Comment peut-on travailler sereinement ? « 

• « Épuisement moral et physique. Rentrée catastrophique trop d’incohérences« 

• « Rentrée épuisante en tant que directrice. »« La crise sanitaire a agi comme un révélateur, voire un catalyseur sur la situation de l’école publique. Le Ministre surfe opportunément sur la vague pour mettre en œuvre son programme dont les effets délétères sont désormais visibles: une perte de sens générale, qui touche les enseignants, mais surtout, de manière très forte, les élèves. Envie de démissionner certains jours… »