Unissons nos efforts pour déjouer les pièges d’une gestion hasardeuse de la crise !
L’épidémie du Covid-19 ébranle tout le système éducatif. Les organisations et les fonctionnements des établissements et des services sont tellement fluctuants et disparates qu’il est difficile pour les personnels, les élèves et les parents d’élèves de s’y retrouver. La FSU de l’Aveyron a décidé d’ouvrir cette page pour réaffirmer des principes parfois mis à mal par les initiatives de l’administration, et pour mutualiser les informations que chaque contributeur·trice aura eu le souci de vérifier. Ci-dessous quelques rappels pour mieux se défendre dans le cadre de la crise et que nous invitons personnels (enseignant·e de l’Éducation Nationale, de l’Agriculture ou du supérieur, AESH, AED, personnel administratif, infirmières de l’éducation nationale, médecins scolaires, agent·e territorial·e), parents d’élèves, étudiant·es à renseigner pour contribuer à la vision d’ensemble dont nous avons tou·tes besoin.
Nous vous proposons de remplir ce questionnaire pour que chacun·e puisse faire remonter les conséquences de la crise de la COVID de son service, école et établissement. Les informations seront publiées de façon anonyme sur cette page afin d’obtenir une photographie départementale des gestions locales la plus précise possible.
JOURNAL de la COVID dans notre département:
A vos claviers ! Contribuez au fil d’actualité que nous mettons au service de l’information de tou·tes, de la réflexion de chacun, et des combats qu’il devient urgent de mener collectivement.
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« Agents de service: remplacement des agents de service. Augmentation de la charge de travail pour les mêmes agents. »
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« Communication aux collègues tardive et absence de communication aux familles. »
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« Confusion et changement des protocoles (personnes à risque ne le sont plus, augmentation du nombre de cas avérés pour fermer la classe). »
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« Inquiétudes de certains collègues et désinvolture d’autres ce qui crée des tensions. »
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« Pression pour accepter les heures supplémentaires pour des dispositifs particuliers, pour faire la « continuité pédagogique »
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« Difficultés de faire cours avec le masque : paroles inaudibles, perte d’attention, difficulté dans la communication non-verbale, la connaissance des élèves, plus grande introversion des élèves timides. »
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« Chez les élèves : plus d’absences ponctuelles, perte des réflexes d’élève (travail, matériel, révision). Parents : plus inquiets, demandent la continuité pédagogique »
LA COVID N’EST PAS AU-DESSUS DES LOIS
Concernant le fonctionnement des écoles, établissements et services, les protocoles sanitaires nationaux [hyperlien vers les sites concernés OU liste de liens ci-dessous], même s’ils ne sont pas parfaits, s’imposent à tou·tes. S’ils impliquent des déclinaisons locales en fonction de la configuration des locaux ou de spécificités diverses, la FSU ne laissera personne jouer aux apprenti.es sorcier.es en proposant des protocoles locaux mettant en danger ou en difficulté les élèves, les étudiant.es et l’ensemble des personnels.
Pour les personnels, il existe des règles nationales auxquelles nul ne peut déroger, quelle que soit sa position hiérarchique, fût-ce pour des raisons sanitaires. Pourtant sur le terrain on constate déjà des écarts dans les demandes faites aux personnels : pression sur les remplacements, heures supplémentaires au-delà des 2h réglementaires, modification des missions pourtant définies par les obligations réglementaires de services (ORS).
- ORS 2nd degré
Les obligations de service des professeurs du second degré sont définies par le décret 2014-940 du 20 août 2014 et, pour les professeurs nommés en CPGE, par les décrets 50-581 et 50-582 du 25 mai 1950.- ORS 1er degré
En principe les ORS devraient être identiques pour les professeurs des écoles. En réalité, elles sont différentes suivant les services et les fonctions. Il est donc prévu par des circulaires ou textes spécifiques des maxima de service pour chaque catégorie d’enseignants.- ORS des personnels d’enseignement et des personnels d’éducation physique et sportive des établissements publics d’enseignement et de formation professionnelle agricoles.
Enfin, lorsqu’il faut s’isoler, tant qu’on n’est pas malade on n’est pas en arrêt maladie ! La FSU demande une clarification concernant les types d’arrêt : Autorisations Spéciales d’Absence (ASA) pour raison liée au Covid, ASA pour garde d’enfant lorsque ces derniers sont placés en isolement, et arrêts maladie.
CE QUE LA FSU PROPOSE D’EXIGER COLLECTIVEMENT ET SANS ATTENDRE
- La mise en place de cadres de concertation associant tous les personnels des établissements, écoles, universités et services aux discussions et aux décisions prises concernant les déclinaisons locales des protocoles sanitaires nationaux et leurs implications pédagogiques.
- La plus grande transparence sur la situation sanitaire auprès des usagers (parents d’élèves, élèves et étudiant·es) dans toutes les écoles et tous les établissements.
- Une information précise et portée à la connaissance du grand public concernant les procédures suivies par l’administration et l’ARS lorsque des élèves, des étudiant·es ou des personnels sont affecté·es par le Covid (définition des « cas contacts », conditions de fermetures de classes ou d’établissements, etc.).
- Des créations de postes en grand nombre, pour pallier les absences liées à l’isolement des « cas positifs » et des « cas contacts » et pour permettre un allègement des effectifs de classes, des dédoublements et le soutien scolaire des élèves qui ont le plus souffert du travail à distance.