La FSU12 tenait à déplorer la décision initiale des responsables diocésains de l’Aveyron de retirer de la programmation une pièce de théâtre abordant la problématique de l’égalité homme – femme. La récente annonce d’un revirement justifiée par la vérification que la représentation ne serait pas choquante ne change rien au fond de l’affaire. En effet, il faut rappeler que cette pièce n’a en réalité jusqu’à présent posé problème ni fait polémique dans les établissements où elle a été mise en scène. Si, donc, scandale il y avait, cela n’était qu’aux yeux de groupes réactionnaires qui ont caricaturé les enjeux de cette pièce au point d’en travestir le discours.

Pour la FSU, il est inacceptable d’avoir cédé à un emballement nauséabond initié par le site riposte-catholique.fr : d’abord, par principe, mais aussi, parce qu’en pratique, cela a validé que des groupes de pression sans aucune légitimité et idéologiquement extrémistes pouvaient s’immiscer dans le champ éducatif en trouvant une forme d’écoute.

La FSU12 tient enfin à rappeler que « l’information et l’éducation à la sexualité » font partie de la loi (code de l’éducation), qu’elles visent à présenter «  une vision égalitaire des relations entre les femmes et les hommes ». Il n’est aucunement question là d’idéologie fermée, mais bien d’une éducation ouverte prenant en considération la complexité d’un sujet essentiel : «  Il s’agit de donner [aux élèves] les moyens de s’approprier progressivement les données essentielles de leur développement sexuel et affectif et leur permettre notamment de mieux analyser et appréhender les multiples messages médiatiques et sociaux qui les assaillent quotidiennement ».

Il est positif que tous les élèves à qui était destiné ce travail de médiation théâtral qu’était la pièce « X,Y, et moi ? » puissent finalement assister à la représentation de ce spectacle enrichissant. Mais il restera plus que regrettable que certains aient pu douter de la qualité du travail (pourtant élaboré avec des partenaires de l’éducation), et que d’autres se soient servis de prétexte d’une simple évocation de la sexualité pour faire donner de l’écho à une idéologie complètement décalée dans une société moderne et tolérante.

Pour la FSU12, les secrétaires départementaux, Sylvain Lagarde et Valérie Tavernier.