Déclaration de la FSU12 au CDEN du 11 octobre 2011
Aujourd’hui n’est pas tout à fait un jour comme les autres. Aujourd’hui, mardi 11 octobre 2011, dans toute la France, des milliers de salariés, de citoyens seront dans la rue, parfois en grève, pour dénoncer le plan d’austérité décidé par le gouvernement.
Le gouvernement voudrait nous faire croire qu’il est responsable et lucide, qu’il pense à nous en luttant contre les déficits publics… Mais lucides, c’est nous qui le sommes !
Car ce que nous voyons, sur la balance budgétaire, c’est d’un côté d’anecdotiques mesures de taxation des hauts revenus, de l’autre, une régressive réforme des retraites, des suppressions massives d’emplois publics, la RGPP, qui dégradent les services publics ; ce que nous voyons, c’est la taxation des mutuelles et la diminution du pouvoir d’achat pour les salariés !
Dans ce CDEN, où nous sommes amenés à évoquer certains aspects du fonctionnement de notre système éducatif, il nous est impossible de faire comme si l’Education Nationale n’avait pas déjà payé un bien trop lourd tribut aux choix budgétaires de rigueur et n’allait pas, avec la suppression annoncée de 14000 postes pour 2012, continuer à être une victime de la politique d’austérité menée par ce gouvernement.
Face à la crise économique et financière, le gouvernement cherche à persuader qu’il n’y a pas d’autre choix que celle du « serrez-vous la ceinture ». Dans l’Education Nationale, cette politique du « moins » se traduit par des discours démagogiques autour d’une politique du « sur mesure », discours qui ne réussissent pas à occulter le renoncement à donner plus à ceux qui en ont besoin, ni à masquer la dégradation réelle des conditions d’enseignement, et donc d’apprentissage pour les élèves.
Les conditions qui se dégradent, ce sont par exemple aussi celles des agents techniques des collèges puisqu’à défaut d’être supprimés, un certain nombre de postes sont gelés, laissant une charge de travail supplémentaire à ceux qui sont sur le terrain.
En somme, l’austérité n’est pas – quoiqu’on nous dise… – une vue de l’esprit, car les salariés, les usagers, en voient les implications au quotidien.
Pour l’école, pour ses élèves, comme pour l’ensemble de ses personnels, il est donc urgent que le diktat de l’économie budgétaire cesse et que l’Education Nationale, dans tous ses aspects, soit considérée comme un investissement d’avenir et non comme une charge.
Pour l’école, on ne doit pas se priver : c’est ce message que nous avons déjà porté devant vous, c’est le message que nous portons encore devant vous, ici, et c’est aussi un message que porteront des milliers de citoyens, aujourd’hui, dans la rue en exigeant une autre politique que celle mise en œuvre par le gouvernement.
Source: fsu12