Il est une évidence que la communication des émissaires du gouvernement et de l’UMP sur la scène médiatique tentent de faire oublier par leurs gesticulations oratoires hypocrites : le premier tour de l’élection présidentielle a exprimé un net rejet de la politique menée par le gouvernement de Nicolas Sarkozy.
Une surprise ? Non, un résultat espéré, si ce n’était attendu… !
Car les politiques d’austérité ont creusé les inégalités, augmenté la pauvreté et appauvrit les capacités des services publics à intervenir. Car l’idéal républicain de cohésion national a été mis à mal par des discours et mesures qui n’ont cessé d’opposer les citoyens entre eux contribuant ainsi au repli et au rejet de « l’autre ».
Cette politique et ces discours ont bien évidemment contribué à alimenter un vote d’extrême droite particulièrement préoccupant car, si le Front National exploite aujourd’hui la situation de crise et l’inquiétude légitime des français face à l’avenir, ses propositions constituent une grave menace pour les acquis sociaux et son fond idéologique est bien loin des valeurs républicaine qu’il prétend incarner.
La réélection de Nicolas Sarkozy ouvrirait la voie à de nouvelles régressions pour les salariés et tous les citoyens et renforcerait les attaques subies au long de son mandat.
La FSU considère qu’une réelle rupture avec la politique actuelle est une nécessité et que la construction d’alternatives en France comme en Europe est indispensable, et elle appelle dès lors à se mobiliser fortement dans ce sens.
Dans un monde en profondes mutations, alors que les évolutions de la société supposent des besoins nouveaux, il faut apporter des réponses aux questions de l’emploi, du pouvoir d’achat, de la protection sociale, de l’environnement notamment par le partage des richesses et le développement et l’amélioration des services publics.
Dans ce contexte, le 1er mai, journée de solidarité internationale, prend une dimension particulière et la FSU appelle à faire de ce 1er mai une journée massive de mobilisation unitaire pour porter les revendications sociales, l’exigence de progrès social et de démocratie.
La FSU ne peut donc que se scandaliser des propos tenus par le candidat Sarkozy se posant en diviseur qui vient remettre en cause la légitimité du rassemblement des travailleurs ; elle ne peut accepter que cette journée soit détournée de son sens par ceux qui mènent des politiques contraires aux intérêts des salariés, chômeurs et retraités.
C’est pourquoi, pour combattre la xénophobie et le racisme, pour préserver et développer les acquis sociaux, pour que la démocratie l’emporte, plus que jamais l’unité des salariés, des jeunes, des chômeurs et des retraités est la meilleure réponse, la FSU12 appelle à faire de ce 1er mai un grand rassemblement et un moment de revendication, de lutte et d’espoir pour plus de solidarité, d’égalité et de justice sociale.
Source: fsu12