La LDH association républicaine a pour raison d’être de faire vivre notre devise Liberté, Égalité Fraternité en défendant l’état de droit au plan national et le droit international au plan mondial

Or le crime de génocide fait l’objet d’une convention de prévention et de répression de l’ONU du 09/12/1948, défini à l’Article II  comme des actes commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, par :

  • Meurtre de membres du groupe ;
  • Atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale des membres du groupe ;
  • Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence visant à entraîner sa destruction physique …

Cette définition oblige les États signataires à prévenir le génocide (Article I)

  • Les États s’engagent à prévenir le génocide, qu’il se produise en temps de paix ou de guerre. Cette obligation implique :
    • La mise en place de mécanismes de surveillance pour détecter les risques de génocide (discours de haine, discrimination ciblée, violences contre des groupes protégés)…
  • Cette obligation est proactive : les États doivent agir avant que le génocide ne se produise, même en l’absence de preuves définitives d’intention.

Le génocide du Rwanda est un cas d’école, reconnu par l’ONU le 4 novembre 1994 après avoir été nié 3 mois entre le 7 avril et le 4 juillet 1994, a fait l’objet d’une longue préparation depuis 1919, par des décennies de discriminations, de stigmatisation, de marginalisations et de discours de haine

  • exacerbation des différences entre la majorité Hutu (agriculteurs) et la minorité Tutsi (éleveurs) par les colons belges par un traitement discriminatoire et inégalitaire
  •  après l’indépendance en 1960, indifférence aux violences et discours de haine déshumanisant les Tutsi traités de « cafards » jusqu’à l’appel codé au génocide sur la radio « Mille collines » « Prenez vos machettes et abattez les grand arbres ».