Parce que l’EPS est affaiblie dans le système éducatif depuis des années, que les besoins sont immenses pour la jeunesse (sédentarité, inégalité d’accès aux pratiques culturelles), mais aussi parce que les JOP 2024 ne doivent pas être qu’un spectacle sportif et doivent permettre à tous et toutes d’accéder en France aux activités physiques Sportives et artistiques, le SNEP-FSU a décidé d’une grande campagne d’opinion.

Plusieurs rapports parlementaires demandent déjà un « héritage scolaire » des JOP et le développement de l’EPS et du sport scolaire (4 heures hebdomadaires, équipements sportifs, formation, recrutements, sections sportives, sport à l’université…), mais ce n’est pas le choix du gouvernement qui répond par des dispositifs « hors EPS » et de façade qui touchent peu d’élèves et ne répondent pas aux enjeux. Pourtant, la réponse au défi est simple : s’appuyer sur le service public et l’EPS pour permettre à chaque jeune d’avoir « plus et mieux d’EPS et de sport scolaire ».

Dans le cadre de la campagne #EPS2024 lancée depuis septembre 2023, le SNEP-FSU lance une grande pétition:

 

Pour une jeunesse plus sportive : tout commence à l’École !

Il est reconnu que l’activité physique est indispensable au développement physique, cognitif et à la socialisation. La pratique physique et sportive émancipe, est source d’émotions, permet d’agir sur son environnement et ouvre les portes de la culture sportive et artistique.

De nombreuses études montrent que les jeunes sont de moins en moins actifs. Seuls 13 % réalisent les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (1h d’activité physique par jour). Quand la sédentarité augmente, les conséquences sont sans appel : les capacités physiques et cardiovasculaires diminuent.

Il est donc essentiel, dès le plus jeune âge, que les jeunes se confrontent aux apprentissages dans les activités physiques sportives et artistiques. C’est une des conditions de leur investissement futur dans les clubs sportifs et associations. L’EPS permet à tous et toutes, sans discrimination et sur tout le territoire, dans le cadre d’un enseignement obligatoire, d’accéder à ces apprentissages essentiels.

Pourtant, depuis 2017, année de l’attribution des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP)à Paris pour 2024, la place de l’EPS et du sport scolaire ne cesse de se dégrader dans notre pays. Les dispositifs gouvernementaux (2 heures de sport en collège, Activités Physique Quotidienne en primaire) ne sont pas à la hauteur des enjeux et concernent une minorité d’élèves.

A la veille des JOP, nous, signataires, demandons le développement de l’EPS de la maternelle à l’université (horaires, équipements, recrutements, sport scolaire…), du sport scolaire et du service public du sport en France.