Une semaine seulement après un communiqué intersyndical de l’Éducation nationale dénonçant « le degré de violence et de brutalité de la part de certaines forces de police contre des manifestant·es pacifiques » et exprimant son soutien aux « victimes de la répression policière », quelques jours seulement après une journée de mobilisation qui avait l’objet de réactions vives dans le Tarn pour dénoncer un arrêté préfectoral et un dispositif de contrôle policier disproportionné pouvant être interprétés comme une limitation au droit de manifester, des militants syndicaux ont été arrêtés tôt ce matin.
Alors même qu’un appel a été lancé pour des rassemblements le 30 mars dénonçant les dérives du maintien de l’ordre et la logique de répression, force est de constater que le choix est fait d’une escalade répressive qui cible le mouvement syndical légitime, puisque les méthodes d’intimidations se multiplient dans le pays.
Les tentatives pour discréditer les acteurs du mouvement syndical, et plus largement du mouvement social puissant qui s’exprime, sont, pour nous, inacceptables. Attaché·es que nous sommes à l’expression pacifique de la contestation, nous ne pouvons que dénoncer les dérives qui traduisent une tentation autoritaire face à cette contestation.
Ce n’est pas en exacerbant les tensions et en criminalisant le mouvement social que des réponses à la crise actuelle pourront s’imposer : en maintenant sa réforme contre l’immense majorité de la population, le président de la république et son gouvernement font le choix de la tension et du conflit, la seule solution réponse politique sérieuse du moment est le retrait immédiat d’une réforme des retraites injuste et brutale.
La FSU de l’Aveyron soutient les camarades interpellés et exige leur libération immédiate.
Rodez, le 30 mars 2023