L’INSEE vient d’annoncer une nouvelle progression de l’inflation, avec 5,2% en rythme annuel au mois de

mai. Côté salaires dans la fonction publique, en revanche, toujours rien à l’horizon !

Les gouvernements, lors du précédent quinquennat, portent une très lourde responsabilité dans le déni de

reconnaissance de l’engagement professionnel des agent-es publics et dans l’affaiblissement du niveau de leurs

rémunérations.

Par leur obstination à maintenir la valeur du point d’indice gelée, par leur décision de décaler d’un an les

mesures de carrières prévues par le protocole PPCR, ces gouvernements ont orchestré le déclassement salarial

des agent-es et la pénurie de recrutements.

De même, reste inacceptable leur refus borné de mettre en œuvre des mesures générales qui, pourtant, sont les

seules à même de donner un sens social et collectif aux carrières de la Fonction publique et à la reconnaissance

du travail de ses agent-es pour l’intérêt général.

Les agent-es ne sont pas dupes ! Les mesures partielles prises çà et là, bénéficiant à certains personnels et pas à

d’autres, n’ont aucune lisibilité et renforcent le légitime sentiment d’injustice.

A cette politique de non-reconnaissance salariale s’ajoute désormais une inflation galopante qui s’installe et

progresse dangereusement (aujourd’hui à 5,2 %) faisant, dans la Fonction publique, dévisser les plus faibles

rémunérations, celles des pieds de grille notamment.

Juste avant l’élection présidentielle, le gouvernement a dû concéder le fait que cette inflation justifiait

désormais le dégel de la valeur du point d’indice…

Pour la FSU, ça suffit ! Assez tergiversé ! Assez de fadaises sur un prétendu système de rémunération qui serait

à bout de souffle quand ceux-là même qui le prétendent sont ceux qui l’assèchent par une politique d’austérité

salariale pour tous les agent-es publics !

Pour la FSU, c’est bien la cohérence et l’équilibre d’ensemble de la rémunération indiciaire qui doit être

préservée par la revalorisation combinée de la grille et du point d’indice. La comparabilité des carrières et des

rémunérations est une donnée structurante pour la mobilité choisie des personnels !

Pour préserver le pouvoir d’achat ! il faut immédiatement dégeler la valeur du point d’indice et la revaloriser à

la hauteur commandée par l’inflation !

Pour reconnaître le travail essentiel des personnels de la Fonction publique pour l’intérêt général : il faut dès

maintenant revaloriser l’ensemble de la grille indiciaire par une application uniforme d’un nombre significatif

de points d’indice additionnels pour tout-es, à tous les échelons de tous les grades des corps et cadres

d’emplois.

Pour faire reculer toutes les inégalités, notamment entre les hommes et les femmes, comme pour préserver le

niveau de vie au moment de la retraite, il faut intégrer les primes dans la rémunération indiciaire.

La FSU est déterminée à ce que toutes les politiques d’apprentis-sorciers appliquées aux rémunérations des

agent-es de la fonction publique soient stoppées sans délai !

Il est temps de revaloriser vraiment les rémunérations de tous les personnels de la Fonction publiqu
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